Le fabricant de panneaux d’affichage et imprimeur grand format Prismaflex a enregistré une baisse de 27% de son Chiffres d’Affaires, soit 18,9 millions d’euros au cours des six derniers mois.

Toutefois, la crise aura été moins grave que prévue puisque le groupe, côté en bourse, est parvenu à maintenir un niveau d’Ebitda positif de 0,22 million d’euros (pour une perte nette de 1,01 million d’euros). En s’appuyant sur un PGE de 1,8 million d’euros et en mettant en place le chômage partiel, notamment lors du premier confinement, Prismaflex a pu éviter un plan de restructuration ou de réduction des coûts et démontre ainsi une belle résistance face à la crise sanitaire.

Pour rappel, le groupe rhodanien emploie 380 collaborateurs à travers le monde au sein de ses 10 filiales en France, Allemagne, Suède, Russie, Espagne, Afrique du Sud, Etats-Unis et Canada. Au total, ce sont 180 salariés dans la région du Rhône, où est réalisée une partie de la production. Les panneaux LED sont quant à eux produits chez un fournisseur en Chine.

Les différentes filiales du groupe n’ont pas vécu la crise de la même manière. Ainsi, l’activité de décoration intérieure Scenolia, a vu ses ventes de tableaux et papiers peints panoramiques destinés au grand public exploser cette année (+40%); de même pour l’activité impression de banderoles, kakemonos et affiches, Prismaprint, dédiées au secteur du BtoB.

La gamme de panneaux LED (Prismatronic) se porte également bien puisqu’elle a représenté 25% du chiffre d’affaires global l’an dernier. Pour le fondateur Pierre-Henry Bassouls, la tendance des GMS est aux panneaux numériques : « On constate que des groupes comme Intermarché, Super U ou Décathlon se dirigent de plus en plus vers des panneaux numériques placés sur leurs principales voies d’accès, façades voire stations-services. Et nous sommes sur ce point très bien positionnés pour bénéficier de cette croissance »,

Ainsi Prismaflex reste positif et déclare se tenir prêt pour un rebond de la demande, qu’il entrevoit dès le printemps 2021. « Nous nous attendons à une crise en V, avec un effet rebond de nos technologies d’affichage qui pourrait même atteindre 10% l’an prochain, à compter du second trimestre de l’année ».
Les perspectives sont encourageantes; pour preuve, au 30 septembre dernier, le groupe enregistrait un carnet de commandes de 8,1 millions d’euros, proche de son niveau en 2019.

Un autre sujet touche particulièrement Prismaflex : la publicité bannie de certaines villes comme à Grenoble, par exemple.
Pierre-Henry Bassouls reste toutefois positif : « Les villes gérées par des exécutifs purement écologistes ont décidé d’interdire les panneaux lumineux ou numériques, mais je pense que c’est une erreur, il faut vivre avec son temps ».

Alors que certaines organisations pointent du doigt la consommation électrique des panneaux rétroéclairés, Pierre-Henri Bassouls avance :
« Lorsqu’on fait le bilan carbone de ces panneaux digitaux, on se rend compte qu’à l’échelle de leur cycle de vie sur 7 ans, leur impact demeure très proche de celui des panneaux déroulant du papier, avec toute la logistique que cela suppose, etc. Tout en sachant que cela va généralement avec une dé-densification du nombre de panneaux, puisque le digital permet de diffuser jusqu’à 12 spots ».

L’empreinte écologique  reste une priorité pour Prismaflex qui a obtenu les certifications Iso 14.001 ainsi qu’un label Imprim’vert. Le groupe utilise des encres plus écologiques et travaille également sur la conception des panneaux LED eux-mêmes.
Déjà en 2014, Prismaflex travaillait sur le développement de panneaux, capables de s’autoalimenter et de produire de l’énergie, grâce à l’utilisation d’un film photovoltaïque transparent développé par Sunpartner (Wysips). La société intègre aujourd’hui deux types de panneaux autonomes : une sucette (ou planimètre de 2m2) statique et alimentée à l’énergie solaire, ainsi qu’un panneau trivision utilisant également une « casquette » solaire pour assurer son autonomie électrique.

Depuis 2018, Prismaflex est présent dans la ville de Paris et assure la diffusion de 170 journaux d’informations électroniques -sans régie publicitaire. Un symbole à l’heure où Paris fait la chasse notamment aux écrans numériques installés dans les vitrines de commerçants et qui communiquent sur l’extérieur, bien que les publicités situées à l’intérieur des commerces n’entrent pas dans le champ d’application du Code de l’Environnement.
Pierre-Henry Bassouls rappelle que les panneaux Prismaflex destinés aux commerces servent avant tout à la diffusion de contenus informatifs (horaires d’ouverture, promotions en cours, etc).

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